Informations générales mais cruciales!

Histoire de Maëlie

Ma petite fille a hurlé pendant les deux premiers mois de sa vie. Elle dormait quelques minutes puis se réveillait pour continuer de plus belle à nous faire savoir son malaise. Si c'est ce que vous vivez, je comprends et compatis, mais je veux vous faire savoir qu'il y a des solutions et de l'espoir.

Nous avons visité son pédiatre et les urgences plusieurs fois pour nous faire dire qu'un bébé, ça pleure, que certains bébés dorment moins que d'autres, que c'était des coliques... Je voyais bien qu'elle avait plusieurs symptômes de RGO interne mais on m'a dit que comme elle ne vomissait pas et qu'elle prenait plutot bien son poids, ce n'était pas un problème médical. 

J'avais aussi pensé aux intolérances alimentaires vu son inconfort et ses selles très glaireuses, mais on m'a vite rassurée en me disant qu'elle n'avait pas d'eczéma donc qu'elle n'avait probablement pas d'intolérances alimentaires, en prenant l'air affligeant qu'on sert trop souvent aux nouvelles mamans, qui ne peuvent être autre chose que névrosées incapables aux yeux de certains professionnels.

Le jour où j'ai éliminé les produits laitiers et le soya envers et contre tous, j'ai découvert un autre bébé, beaucoup plus calme, capable d'interragir et qui dort parfois... Nous avons cru la partie gagnée, mais nous avions tord. 

Maëlie, qui têtait auparavant presque continuellement pour se soulager, s'est mise à refuser de boire. Je ne pouvais l'allaiter que la nuit, lorsqu'elle était presque endormie. Elle avait mal quand elle avalait, c'était évident, mais personne n'a voulu vérifier son oesophage comme je le demandais. Je vous épargne les détails de nos virées à Ste-Justine ou au Children. Graduellement, Maëlie s'est mise à refuser de boire presque complètement, et a cassé sa courbe de croissance. Les seuls conseil que nous avons reçu à ce moment là étaient de cesser l'allaitement, chose que j'ai toujours refusé pour les raisons que j'explore dans la section allaitement et parce que je savais que ce n'était pas la cause des problèmes de Maëlie. Nous avons du profiter de nos vacances dans la famille en France pour lui faire faire une endoscopie, constater une oesophagite et commencer un traitement pour le RGO. 

Malheureusement, Maëlie avait déjà 5 mois à ce moment là, et elle avait déjà développé une crainte de boire, qu'elle associait à la douleur. J'ai aussi fait une diète d'exclusion totale à ce moment là, ayant des doutes sur d'autres éventuelles intolérances.

Aujourd'hui, Maëlie à presque 9 mois, pèse 12 livres et est toujours allaitée. Nous avons désormais un bon médecin de famille qui la suit, et un suivi régulier en gastroentérologie ainsi qu'à la clinique de retard de croissance de l'hopital Ste-Justine. Elle a passé à peu de choses d'être hospitalisée pour être gavée.

Peu à peu, on apprends à Maëlie à aimer manger, mais bien de la douleur et des pleurs pour Maëlie et des soucis pour nous auraient pu être évités si on nous avait pris au sérieux dès le début. Maëlie avait deux semaines la première fois que j'ai parlé à sa pédiatre de l'époque d'intolérances et de RGO. J'aurais du me faire confiance à ce moment là et aller chercher un soutien médical ailleurs.

Plusieurs mamans de bébé intolérants/RGO ont des histoires semblables, et c'est grâce à ces mères que j'ai pu trouver des façons de mieux aider ma fille. Je fais ces quelques pages pour vous faire profiter des trucs et de l'expérience que j'ai acquise bien malgré moi, en espérant pouvoir aider à soulager au moins un bébé plus rapidement.



Edit: Maëlie a aujourd'hui 20 mois. C'est une petite fille vive, affectueuse et intelligente qui parle tout le temps et qui aime visiblement la vie. Il y a quelques semaines, Maëlie a arrêté son dernier médicament, celui qui lui donnait de l'appétit. Et elle continue de demander à manger. Elle continue de se réveiller souvent la nuit, mais doucement, les choses s'améliorent. On profite de toute les heures ensemble, comme pour rattrapper un peu ce temps volé par le RGO. Tout ça pour vous envoyer un peu de courage. Ça finit par passer, par aller mieux, par être un mauvais souvenir, mais toute les heures que vous aurez prises à vous occuper de votre enfant auront servi à renforcer le lien et la confiance qu'il y a entre vous. Et devant, toute la vie...